Partir à l'ascension du col de pailhères s'annonçait être une promenade corsée. Avec plus de 10km à 8%, une météo fraîche, des vélos surchargés, on se demandait bien ce qu'on allait y faire !
En fait c'est très simple, s'élançant à plus de 45 km/h on allait dévorer une des plus belles montées des Pyrénées ariégeoises !
Jusqu’au village de Mijanès, début des hostilités, la route s'efforce de jouer les hôtesses aimables, serpentant doucement dans des forêt de hêtres et de sapins. Les couleurs automnales composent un tableau si charmant qu’on en oublierai presque que nos jambes crient déjà à l’abus.
Puis, la montée se durcit, le décor s’élargit, c'est alors qu’un à un, les sommets enneigés apparaissent !
S'ensuit une succession de virages en épingle, le décor est somptueux, vertigineux, et on comprend pourquoi, par quatre fois, le Tour de France y a fait passer ses coureurs. Nous ne sommes peut-être pas des champions, mais, sur le moment, on s’en est presque sentis.
Arrivé au sommet du col, quelle ne fut pas notre joie de découvrir le refuge pastoral de Pailhères. La décision fut immédiate : nous y passerons la nuit. Mention spéciale à l’association "Le Counc en Donezan", qui a magnifiquement restauré cette cabane, ainsi qu’une dizaine d’autres dans la région !
Mais, alors, qu’est-ce que ce fameux Donezan, me demandez-vous avec des yeux brillants de curiosité ? Et vous avez raison. Ce nom sent la vieille terre, et les légendes perdues. Eh bien, figurez-vous qu’il désigne cette petite région riche d'une nature et d'un mode de vie rural préservé, surnommée à juste titre "le petit Québec ariégeois". Pourquoi ?
Pour ses lacs, et ses forêts… et, je vous le donne en mille, parce qu’il ressemble au Québec. Enfin, c’est ce qu’on raconte.
Pour ma part, je n’en sais rien, n’ayant jamais mis les pieds au Québec – mais c’est typiquement le genre d’information qu’on peut glisser discrètement dans une conversation !
Trêve de digression ! Avant de profiter de la petite cheminée d'angle du refuge, généreusement ravitaillée en bois, une montée au Tarbesou, sommet local culminant à 2 364 m, s’imposait.
La haut, coupé du monde, la vue fut juste incroyable. D'un côté, le roc blanc (2542m), ses lacs glaciaires et nombreuses cabanes entretenues par la bienveillante association.
De l'autre le versant septentrionale et les vastes plaines Toulousaines !
Ce que nous avons vu du Donezan n’est que la partie émergée de l'iceberg. Prenez le temps d’explorer cette région connue pour ses nombreux lacs, qui seront autant d'objectifs de randonnées. Et d'ailleurs pourquoi ne pas en faire un projet d’itinérance, en passant vos nuits dans les cabanes non gardées qui parsèment le territoire ?
Téléchargez notre application : elle vous permettra de localiser facilement les nombreuses cabanes de la région ainsi que les points d’intérêt à ne pas manquer !
Par ailleurs c'est dans ce décor magnifique qu'avec Augustin nous avions tourné la vidéo de notre campagne Ulule ! Je vous la mets en dessous si ça vous amuse !